Prouver que j'ai raison serait accorder que je puis avoir tort

mercredi 1 mai 2013

Les intentions,



Les sportifs disent parfois qu’ils entrent dans ‘’la zone’’. C’est une sorte d’état second, la parfaite coïncidence de l’intention avec l’effet. Voire ils ont été spectateurs de leur exploit. Je me souviens de Zidane parlant d’un but qu’il a marqué, absolument ahurissant, une reprise de volée fulgurante du milieu de terrain : la grâce - je me demande même s’il ne parle pas de Dieu (quand même…). Il y a quelque chose à ce sujet. Je pense qu’il a capté une intention. Cette intention serait désincarnée. C’est un fil dans la matrice, une porte vers le futur… 

Personnellement, je joue un peu au foot. Une fois je pense être entré dans une sorte d’état second, pendant quelques secondes. Les mouvements me précédaient comme s’ils partaient du but, et non l’inverse. J’étais le fluide d’une idée en cristallisation.]

jeudi 25 avril 2013

Morale et liberté,



Dans la morale j’entends,
Toutes les intentions ou raisons, archaïques et/ou authentiques (projetées depuis soi), identifiées ou non, réfléchies ou non, desquels notre existence procède. Le réveil sonne, les yeux me grattent, je me lève, grogne, me recouche, m’assied, me gratte la tête puis de nez, écrase le réveil : autant d’évènements moraux lors d’une séquence morale. - Parce que je pouvais faire autrement, peut-être ? C’est possible.


Dans la liberté j’entends,  
Toutes les intentions que nous sommes libres de ne pas réaliser. Alias Apollinaire]

La lecture des philosophes,

Personnellement, je ne lis pas les philosophes pour leurs idées. Je demande plutôt : comment l’esprit respire-t-il, ici ? Les idées comprises, bien sûr. C’est pourtant l’espace entre les mots qui me fascine. Qu’y a-t-il entre deux pensées ? Finalement, vitesse et reliefs : c’est la rythmique ! L’on dit ici ou là de la lecture, et c’est très vrai, qu’elle n’est pas désincarnée, qu’elle est même parfois très sensuelle. D’une pensée embrassant une autre... Il faut aussi reconnaître qu’un mot et une caresse, ne sont pas exactement les mêmes choses. Lors qu’espace et sensations sont tant prisés, pourquoi se tourner vers la lecture et pas plutôt vers la discussion ou l’expérience ‘’réelle’’ ?

Parce que les philosophes traversent le temps qui lie les espaces. Plus une foulée n’est pareille, après Nietzsche. L’air a changé, le paysage a changé. En considérant dans la morale la ''rythmique'' humaine, dans le sens où elle est l’ensemble des rapports entre les expériences, formulés dans la pensée; c’est assez simplement de la découverte d’une morale, dont il s’agit. Pas seulement des leurs comme on pourrait le croire, mais de la sienne propre - voire de la morale en général, car l’une et l’autre ne s’excluent pas sous tous les rapports. Être ''de soi-même'' c’est n’avoir pas conscience de la morale dont on participe; c’est en être un temps.

Le déséquilibre philosophique permet l’induction dans ses cycles d’un espace où la morale paraît dans son ensemble. Alias Dionysos.]